Democratie et Justice Sociale en Islam

Actualités et textes de références

posté le 07-01-2016 à 22:37:48

L’exécution de Nimr mettra fin au régime des Saoud

 

 

 

IRIB- « L’exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr le religieux chiite saoudien va déclencher le compte à rebours du régime des Al-e Saoud », a estimé le directeur de l’Institut de recherches du golfe Persique.

La confirmation de la peine de mort de cet éminent religieux montre que le régime saoudien glisse sur la pente du déclin», a affirmé ce vendredi depuis Washington Ali al-Ahmed, le directeur de l’Institut de recherches du golfe Persique, soulignant que ce verdict est une décision purement politique.
« Les tribunaux saoudiens ne sont conformes à aucun standard international. Le régime saoudien n’autorise qu’un groupe particulier de gérer les tribunaux de ce pays tandis que le fonctionnement de ces tribunaux est très primitif et arriéré », a-t-il ajouté.



http://francophone.sahartv.ir/infos/moyen_orient-i8198-l%E2%80%99ex%C3%A9cution_de_nimr_mettra_fin_au_r%C3%A9gime_des_saoud

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:36:19

Nimr Baqr al-Nimr نمر باقر النمر

Nimr Baqr al-Nimr

Nimr Baqr al-Nimr

 

 

 

Portrait de Nimr Baqr al-Nimr.

نمر باقر النمر



Nimr Baqr al-Nimr, aussi appelé cheikh Nimr, (en arabe : على محمد باقر النمر, aussi orthographié Nimr Baqir al-Nimr1 ou Nimr Bakir al-Nimr2) est un cheikh et ayatollah chiite ainsi qu'un dissident politique saoudien, né en 1959 à Al-Awamia et exécuté le 2 janvier 20163.

Biographie

Al-Nimr était le plus célèbre des clercs chiites d’Arabie saoudite, et il comptait de nombreux disciples à Bahreïn. Pendant des années, il prêcha les vendredis dans la ville chiite d’Al-Awamia où il portait le titre d’Ayatollah4. Au début du Printemps arabe de 2011, Nimr s'engagea dans la contestation des autorités saoudiennes. Lors des manifestations de 2011, il appela clairement à la non-violence. Al-Nimr condamnait la discrimination des chiites dans le royaume et demandait qu'on leur accorde la plénitude des droits civiques. Il était considéré comme un critique modéré de la dynastie saoudienne. Au mois d’octobre 2011, il y eut des altercations violentes opposant la police et des membres de la minorité chiite dans l'est du pays, faisant au moins 14 victimes5.

Lors de son arrestation le 8 juillet 2012 à Al-Awamia il est blessé, ce dont témoignent des photos, largement diffusées par la suite, où l'on voit le chef religieux allongé sur la banquette arrière d'une voiture, couvert d'un drap blanc taché de sang4. Ces événements ont déchaîné à l'époque de nouvelles manifestations, au cours desquelles au moins deux manifestants ont été victime de tirs des forces de l'ordre. Après son incarcération, Al-Nimr entreprend une grève de la faim.

Au mois de novembre 2014, un tribunal le condamne à mort pour incitation à la haine, recherche d’ingérence étrangère et prise d'arme contre les forces de l'ordre, pour vandalisme dans le cimetière de Baqi et rébellion contre les autorités musulmanes à Qatif, haut lieu du chiisme dans la péninsule arabique et port stratégique du Golfe Persique6,7. Reprieve et Amnesty International critiquent cette condamnation à mort1.

En mai 2015, il est annoncé que le cheik Nimr sera exécuté par décapitation puis crucifiement en place publique.

Son neveu Ali Mohammed est également emprisonné et condamné à décapitation et crucifixion8.

Le 2 janvier 2016, le ministre de l'Intérieur saoudien annonce qu'Al Nimr a été exécuté en même temps que 47 autres individus condamnés pour terrorisme9. Les réactions les plus violentes s'ensuivent en Iran, avec la mise à sac de l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran10.

Références

  1. a et b (en) Kit O'Connell, « <cite>Saudi Arabia To Behead, Crucify Pro-Democracy Opposition Leader Sheikh Nimr</cite> » [archive], sur MintPress News,‎ 18 mai 2015 (consulté le 27 septembre 2015).

  2. (en) « <cite>Shia reformist Nimr Bakir al-Nimr persecuted by security forces for criticising government policies</cite> » [archive], IFEX,‎ 25 mars 2009 (consulté le 27 septembre 2015).

  3. « <cite>L'Arabie saoudite exécute 47 personnes, dont le cheikh chiite Al-Nimr</cite> » [archive], sur lemonde.fr,‎ 2 janvier 2016.

  4. a et b (de) Gudrun Harrer, « <cite>Saudischer Richter spielt mit schiitischem Feuer</cite> », Der Standard,‎ 16 octobre 2014 (lire en ligne [archive]).

  5. (de) Tomas Avenarius, « <cite>Riad kündigt Politik der eisernen Faust an</cite> », Süddeutsche Zeitung,‎ 5 octobre 2011 (lire en ligne [archive]).

  6. (en) « <cite>Saudi Shia cleric Nimr al-Nimr 'sentenced to death'</cite> » [archive], sur bbc.com,‎ 15 octobre 2014 (consulté le 27 septembre 2015).

  7. (de) Susanne Koelbl, « <cite>Umstrittenes Urteil in Saudi-Arabien: Der Gleichmacher soll sterben.</cite> », Der Spiegel,‎ 21 novembre 2014 (lire en ligne [archive]).

  8. Anthony Verdot-Belaval, « <cite>Ali al-Nimr, 21 ans, bientôt décapité et crucifié ?</cite> » [archive], sur parismatch.com,‎ 23 septembre 2015 (consulté le 27 septembre 2015).

  9. (en) « <cite>Saudi announces execution of 47 'terrorists'</cite> » [archive], sur Al Jazeera,‎ 3 janvier 2016.

  10. (en) Louisa Loveluck, « <cite>Iran supreme leader says Saudi faces 'divine revenge'</cite> », The Daily Telegraph,‎ 3 janvier 2016 (lire en ligne [archive]).

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:34:54

Déclaration de l'Assemblée mondiale d’Ahlul Bait (P) contre exécution du cheikh Nimr

À la Suite de l'exécution de l'imam musulman, Ayatollah cheikh Nimr Baqer al-Nimr, l'Assemblée mondiale d’Ahlul Bait (P) a publié une déclaration.

 

 

 

 

 

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : À la Suite de l'exécution de l'imam musulman, Ayatollah cheikh Nimr Baqer al-Nimr, l'Assemblée mondiale d’Ahlul Bait (P) a publié une déclaration et la traduction fidèle présentée ci-dessous:

Et ne dites pas de ceux qui ont été tués dans le chemin de Dieu sont morts, ils sont vivants, bien que vous ne vous en rendent compte. (Sourate Baqara, verset 154)

Le régime autoritaire d’Al-Saoud, poursuivant sa politique répressive et dictatoriale, combattant courageux martyr cheikh Nimr Ayatollah al-Nimr par une action illégale par un tribunal fantoche.

Le grand martyr Cheikh al-Nimr, au cours de son mouvement pacifique et légitime, jamais utilisé la force ou des actions armées. Grâce à ses conférences d’instructives, il a toujours critiqué les politiques discriminatoires tribales organisées en particulier dans les régions de l'Est, et plus particulièrement, dans les régions d’al Qatif et Al-Ahsa pendant près d'un siècle.

Sheikh Nimr a rejeté toute insulte à la dignité des citoyens, en particulier les adeptes d’Ahlul Bait (P), dans le pays, qui sont considérés comme des citoyens de deuxième classe de la vision du régime al-Saoud, sans les pleins droits de la citoyenneté.

Sheikh Nimr a insisté sur l'égalité des droits pour tous les citoyens et souligné la nécessité d'élections libres. Il a également souligné la nécessité pour la reconstruction des tombes des Saints Imams (P) dans le cimetière d’Al Baqi à Médine et à la reconnaissance du chiisme comme l'une des écoles de pensée islamique.

Il a également appelé à la réforme des méthodes et des manuels scolaires et des livres d'enseignement en Arabie Saoudite.

Le régime d'Al-Saoud, ayant aucune preuve de violence ou de mouvement armé [liée] au cheikh Nimr, injustement condamné à mort et finalement martyrisé à cause de leur cri pour la justice et la vérité.

Cet acte brutal du régime oppressif de l'Arabie saoudite a été mis en œuvre, contrairement à toutes les conventions internationales et les humains au début de représailles à l'humiliante défaite dans les sphères et politiques, militaires et économiques pour couvrir leurs crimes et les meurtres du Yémen infrastructure de bombardements, les hôpitaux, les écoles et les maisons du peuple opprimé du Yémen, pour cacher leur soutien matériel et moral à des groupes terroristes en Syrie et en Irak et d'autres régions du monde.

L'Assemblée mondiale de Ahlul Bait (P), en conformité avec ses obligations légales et humaine, tout en condamnant, non islamiques et inhumaines oppressions dirigeants des Saoud de l'action injuste, et exprime sa profonde inquiétude à propos de l'acte criminel et prie instamment les organisations et associations internationales en faveur des demandeurs démocratie et de la vérité dans le monde entier, notamment des universitaires musulmans à condamner ce crime horrible et réagissent contre lui. Tous les gouvernements du monde entier, y compris les gouvernements non islamiques et laïques montrent un respect particulier pour ses grands savants et les intellectuels; mais cet acte criminel a montré que les Saoudiens n’ont aucun respect pour les savants musulmans et même le grand public dans le monde musulman.

Sans aucun doute, l’execution du cheikh Nimr est un crime qui aura de vastes conséquences. Les gens qui cherchent la liberté et de la justice ne doit pas garder le silence sur les atrocités du régime sanguinaire d'al-Saoud et l'Arabie enseignent une leçon méritée.

Sauf ceux qui sont croyants qui font de bonnes œuvres et de se souvenir de Dieu beaucoup plus et de se venger après avoir été opprimés. Les oppresseurs sauront bientôt quel endroit ils vont revenir. (Sourate al-Shuaraa; verset 227)

Assemblée mondiale d’Ahlul Bait (as)
2 janvier 2016

Traduit du persan par F.Sharif Askari

Fin/229

http://fr.abna24.com/service/ab/archive/2016/01/04/728642/story.html

 

  • Source : ABNA

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:33:15

Conflit Iran - Arabie Saoudite : faux frères, vrais ennemis

 

 

 

L'exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr, opposant et leader chiite en Arabie Saoudite, a provoqué des manifestations parmi les communautés chiites du monde arabo-musulman et conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Ryad. Depuis le temps que ça couvait…

Une guerre de religion au grand jour. Le chiisme contre le sunnisme. L’Iran contre les Saouds. La crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite apparait de prime abord comme un règlement de compte entre les deux frères ennemis de l’Islam. Ce n’est pourtant qu’un prétexte à une guerre d’influence entre deux grandes puissances régionales.

 

Avant tout, on parle du choc de deux cultures aux antipodes l’une de l’autre. D’un côté les Iraniens, héritiers des Perses et d’une culture qui depuis Darius et Alexandre le Grand a rayonné dans le monde par ses écrivains, ses poètes, ses érudits. De l’autre, l’Arabie saoudite, qui est arabe. Mais contrairement à l’Egypte par exemple, c’est un pays littéralement "acculturé", qui n’a produit aucune idée ou littérature à part la lecture Wahhabite du Coran. Elle est parvenue sur le devant de la scène que par le biais du pétrole et de la protection américaine. L’or noir a fait d’elle une puissance capable de payer pour exister. Entre les deux, l’islam n’est au fond d’un accident de l’histoire, donnant à ces deux peuples qui n’avaient rien de semblable une religion commune que chacun lit différemment.

Aujourd’hui, Iran et l’Arabie saoudite sont surtout deux puissances régionales qui veulent agrandir leur influence et se retrouvent en opposition. Une sorte de guerre froide au Moyen-Orient sur fond de chute du prix du pétrole.

Leurs deux modèles politiques s’opposent. L’Iran est le fruit d’une révolution islamique populaire réussie, du renversement d’un monarque, le Shah, prisonnier de sa bulle en or massif. La structure du régime est une création originale, mélangeant pouvoir religieux indiscutable et un pouvoir séculier où des forces politiques s’affrontent comme dans tous les pays via la presse, les réseaux d’influence, les contre-pouvoirs etc. L’Iran est une tentative politique faite au nom de l’Islam.

L’Arabie saoudite est l’exact contraire. C’est une monarchie absolue et absolutiste qui se sert de l’islam pour justifier son pouvoir. La Mecque est en Arabie saoudite, elle organise le pèlerinage et le trône en tire un crédit indiscutable. La famille régnante possède au sens propre le pays. Les Saouds se partagent les fruits du sous-sol entre princes qui se comptent par milliers, laissant 18 millions d’habitants à l’écart des décisions. La famille royale est tellement riche que même en récoltant les miettes de son repas on vit bien ; il n’empêche, le système est à bout de course.

Le pouvoir se transmet nom pas de père en fils mais de frères en frères ! C’est pourquoi depuis 10 ans, les rois sont des vieillards octogénaires et que l’on se demande comment faire passer le sceptre à la génération suivante sans déclencher une guerre de succession entre les centaines de prétendants légitimes, princes, cousins et frères qui se distinguent par le rang qu’avaient leur mère dans les yeux de leur père.

Les deux systèmes, les deux pays, les deux cultures cherchent aujourd’hui à élargir leur influence. Avec la levée du blocus, L’Iran est sortie du rang de paria. Il peut donc tranquillement consolider ses positions. L’Irak, l’ancien ennemi juré, est en passe de devenir une annexe qui au passage compte de nombreux lieux saints du chiisme. En Syrie, il soutient bien plus encore que les Russes le régime d’Assad et depuis longtemps. Et bien sûr au Liban, le Hezbollah libanais lui obéit au doigt et à l’oeil. Cet arc d’Est en Ouest sur les pays majeurs du Moyen-Orient rend l’Iran incontournable dans la diplomatie régionale.

C’est pour s’opposer à cette hégémonie grandissante que l’Arabie Saoudite s’implique autant dans la chute d’Assad, finançant quiconque est prêt à prendre les armes en Syrie contre le régime. Pour cela aussi qu’elle finance l’Egypte ; bouchant les trous dans les comptes d’un régime qui plastronne en uniforme mais ne tient debout que grâce aux pétrodollars de l’Arabie dont les prédicateurs télé bouffent les cerveaux de sa jeunesse ; poussant ses pions au Yémen, où Al Qaida et l’Etat islamique représentent une menace directe dans ses reins. L’Arabie, nouvel allié de la France, qui elle cherche à équilibrer ses appuis dans la région après la lune de miel avec les Qataris.

Entre Ryad et Téhéran, la guerre n’aura pas lieu. Mais elle se fera par groupes ou pays interposés, comme pendant la guerre froide. Les Syriens en paieront le prix fort si l’on ne parvient pas à faire entendre raison aux faux frères vraiment ennemis.

https://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/iran-arabie-saoudite-faux-freres-vrais-ennemis-174149531.html

 

 

<cite>Par Olivier Ravanello | Le Monde selon Ravanello</cite><cite> –</cite>

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:31:43

Qui était le cheikh Al-Nimr, exécuté par l’Arabie saoudite ?


 

 

Nimr Baqer Al-Nimr était considéré comme une figure de la contestation en Arabie saoudite. Le célèbre prédicateur chiite de 56 ans a été exécuté, samedi 2 janvier, avec quarante-six autres personnes condamnées pour « terrorisme », dont des militants d’Al-Qaida.

Une exécution qui attise les tensions déjà vives entre l’Iran, majoritairement chiite, et l’Arabie saoudite où la minorité chiite s’estime souvent marginalisée et harcelée par l’appareil policier.

Lire aussi : L’exécution du cheikh Al-Nimr creuse la cassure confessionnelle du Moyen-Orient

Le royaume sunnite qui se définit comme le gardien de l’orthodoxie sunnite, régi par le wahhabisme – une version ultrapuritaine de l’islam –, compte deux millions de chiites sur une population de dix-huit millions de personnes. Mais ceux-ci sont majoritaires dans la province orientale, où le cheikh Al-Nimr avait mené le mouvement de contestation en parallèle des « printemps arabes », entre 2011 et 2012.

Sédition et désobéissance au souverain

Le cheikh Al-Nimr s’était distingué par quelques prêches provocateurs, notamment celui où il s’était réjoui de la mort du prince héritier Nayef, en 2012. Un an plus tôt, il avait appelé l’est du pays à faire sécession, et à fusionner avec le royaume voisin de Bahreïn, ébranlé à l’époque par la révolte de la majorité chiite contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

Surtout apprécié de la jeunesse déshéritée de Qatif, la capitale des chiites sur la côte est, le religieux était considéré comme un dur par rapport à d’autres religieux, plus modérés, comme le cheikh Hassan Al-Safar. Il n’avait cependant jamais cautionné les actes de violence perpétrés à la fin du soulèvement, et de façon résiduelle depuis, par une poignée de radicaux, implantés principalement à Awamiyah, un quartier de Qatif. Une prudence insuffisante aux yeux des autorités puisqu’il avait finalement été arrêté en juillet 2012, son arrestation provoquant des affrontements entre chiites et police dans l’est du pays.

Al-Nimr a ensuite été condamné à mort en octobre 2014 pour sédition, désobéissance au souverain et port d’armes par un tribunal de Riyad spécialisé dans les affaires de terrorisme. Unanimement condamnée par les organisations internationales de défense des droits de l’homme, cette condamnation a finalement été mise à exécution le 2 janvier.

Son neveu, Ali Al-Nimr, dont l’arrestation en 2012 alors qu’il était mineur avait suscité de vives critiques des défenseurs des droits de l’homme dans le monde, est actuellement emprisonné et également condamné à mort. Il pourrait être décapité et crucifié.

Lire aussi : La condamnation à mort du jeune Saoudien Ali Al-Nimr suscite des protestations mondiales


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/03/qui-etait-le-cheikh-al-nimr-execute-par-l-arabie-saoudite_4841032_3218.html#oIHv8jZgqV7TlIFr.99

 

 


 
 
 

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