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posté le 07-01-2016 à 22:45:20

Qui est Nimr Baqer al-Nimr, le chef religieux chiite exécuté par l'Arabie Saoudite

 

 

 

INTERNATIONAL - Son exécution embrase le Moyen-Orient. Le chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, exécuté samedi en Arabie saoudite, était un défenseur charismatique de la minorité chiite et un critique virulent de la dynastie sunnite au pouvoir. Il avait mené en 2011, en plein Printemps arabe, le mouvement de contestation dans l'est de l'Arabie saoudite, où se concentre la minorité chiite qui se plaint d'être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite.

Le cheikh de 56 ans à la longue barbe grise avait fait des études de théologie en Iran. Considéré comme un "instigateur de l'insurrection", il a été arrêté le 8 juillet 2012 et blessé à la jambe en opposant "une résistance aux forces de sécurité". Son arrestation avait déclenché des affrontements avec la police dans les villages chiites de l'est du royaume, riche en pétrole. Sa condamnation à mort pour "terrorisme", "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes" a été annoncée le 15 octobre 2014 par un tribunal de Ryad.



Des prêches politiquement engagé

Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, son frère Mohammed al-Nimr, l'avait décrit comme "un homme religieux, humble, qui menait une vie simple, qui le rendait attractif auprès des jeunes". Il a affirmé que son exécution "provoquerait la colère des jeunes" chiites en Arabie saoudite, appelant toutefois à des "manifestations pacifiques".

Selon lui, après le retour de son frère d'Iran en 1994, Nimr était devenu un "faqih", juriste théologien de l'islam, et jouissait d'une "position spéciale et distinguée" auprès des chiites en Arabie saoudite. C'est dans la mosquée Imam Hussein à Awamiya, son village natal, qu'il tenait ses prêches du vendredi, très politiquement engagés, a-t-il poursuivi. C'est également dans ce village chiite du royaume que les attaques et manifestations contre la police sont courantes.

Il a par ailleurs été brièvement détenu à plusieurs reprises entre 2003 et 2008 pour avoir réclamé la remise en liberté d'activistes, davantage de droits pour la communauté chiite dont le droit des enseignants à exercer dans les écoles, selon son site officiel qui est géré par sa famille. Mais c'est en 2009 qu'il a commencé à énerver sérieusement les autorités, en appelant à une sécession de l'est de l'Arabie saoudite, une région majoritairement chiite et de sa fusion avec le royaume proche de Bahreïn.

Dans un discours en novembre 2011, suite à la mort de quatre chiites dans la Province orientale, le cheikh Nimr avait appelé à "la remise en liberté de tous les détenus au cours de manifestations et de tous les prisonniers de conscience, sunnites et chiites". Au cours des funérailles d'un des manifestants de l'époque, il avait assuré: "nous sommes déterminés à réclamer nos droits légitimes par des moyens pacifiques".

"Une vengeance personnelle" pour son frère

Mais en 2012, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre Nimr se réjouissant de la mort du ministre de l'Intérieur de l'époque, le prince héritier Nayef. "Que les vers le mangent", disait-il, critiquant également les dynasties sunnites régnantes en Arabie saoudite et au Bahreïn où les autorités ont écrasé en 2011, avec l'aide des troupes saoudiennes, un mouvement de protestation animé par la majorité chiite. Le fils de Nayef, Mohammad ben Nayef, est devenu prince héritier l'an dernier.

"Il est regrettable que le verdict (de sa mise à mort) prenne davantage des allures de vengeance personnelle" plutôt qu'elle ne soit basée sur une preuve criminelle, a affirmé à l'AFP le frère du leader chiite exécuté. Nimr "a prononcé des mots qui peuvent être durs mais il était le porte-parole d'une opinion. Il aurait pu être tenu politiquement responsable" mais pas exécuté, a ajouté le frère.

L'épouse de Nimr étant décédée d'un cancer en 2012, il laisse orphelins un garçon et trois filles. Ses enfants font leurs études aux Etats-Unis à l'exception de sa plus jeune fille qui vit en Arabie saoudite. Son neveu, Ali al-Nimr, dont l'arrestation alors qu'il était mineur avait suscité de vives critiques des défenseurs des droits de l'Homme dans le monde, est actuellement emprisonné et condamné à mort.



http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/04/nimr-baqer-al-nimr-chef-religieux-chiite-execution-arabie-saoudite_n_8909292.html

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:43:32

Hommage au cheik Nimr Baqer al-Nimr

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:42:25

Vague de mécontentement suite à l'exécution de 47 personnes, dont le célèbre imam chiite Nimr Baqer al-Nimr

L’exécution de 47 personnes, dont le célèbre imam chiite Nimr Baqer al-Nimr a provoqué une vague du mécontentement en Iran. Même le ministre de l’Intérieur iranien a précisé que cet assassinat «coûterait cher à l'Arabie saoudite».

Ce matin, le ministre saoudien de l'Intérieur, Mohammed ben Nayef, a annoncé dans un communiqué que Riyad avait procédé à l'exécution de 47 personnes, dont l’imam chiite Nimr Baqer al-Nimr, pour des faits de terrorisme. La plupart des personnes exécutées étaient impliquées dans une série d'attaques organisées par Al-Qaïda entre 2003 et 2006.

Reste que l’exécution de cet imam a provoqué un véritable tollé en Iran.

Le cheik Nimr Baqer al-Nimr était accusé d’avoir organisé des manifestations antigouvernementales dans les années 2011-2013, lors desquelles 20 personnes étaient décédées. En 2014, le cheikh Nimr Baqer al-Nimr avait été condamné à mort pour «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d'armes» par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme. En 2015, la Cour suprême de l’Arabie saoudite avait rejeté son appel contre la peine de mort.

Suite à son exécution, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a prévenu qu’un tel comportement «coûterait cher à l'Arabie saoudite», d'après Reuters.

L’ayatollah Ahmad Khatami a même précisé que «du sang pur toucherait le col de la Maison des Saoud et les effacerait des page de l’histoire».

D’après les estimations des groupes de défense des droits de l’homme, l’Arabie saoudite a battu des «records» dans la non observation de ces derniers, l’année dernière. En 2015, la monarchie musulmane sunnite a exécuté au moins 158 personnes.

Il n'y a qu'en 1995 que la mise en œuvre des décisions de la justice saoudienne avait été plus sanglante. 192 personnes avaient alors été exécutées.

francais.rt.com

http://www.jijel.info/14-international/2216-l-arabie-saoudite-execute-47-personnes-pour-terrorisme-l-iran-reclame-vengeance

 

2 janvier 2016 | Écrit par MedSouilah |

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:40:32

Arabie saoudite: âgé de 21 ans, le neveu d'un opposant va être décapité et crucifié

 

 

 

Ali Mohammed al-Nimr, 21 ans, sera exécuté jeudi, en Arabie Saoudite. - Capture d'écran Twitter - montage BFMTV.com

Arrêté en 2012, alors qu'il était encore mineur, pour avoir participé à une manifestation contre le pouvoir de Riyad, Ali Mohammed al-Nimr, aujourd'hui 21 ans, sera exécuté jeudi. 

Son ultime appel a été rejeté par la cour criminelle d'Arabie saoudite. Jeudi, Ali Mohammed al-Nimr, un jeune Saoudien de 21 ans, sera exécuté. Après avoir été décapité, il sera crucifié. Puis son corps devrait rester exposé publiquement, jusqu'à ce que ses chairs pourrissent.

Ali al-Nimr, des aveux sous la torture

Le jeune homme de confession chiite a été condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé deux ans plus tôt, alors qu'il était âgé de 17 ans, à une manifestation d'opposition au régime, dans la région de Qatif, majoritairement chiite. Les autorités l'accusent également de faire partie d'une organisation terroriste et d'avoir jeté des cocktails Molotov sur la police. Des accusations rejetées par l'ONG Reprieve, qui lutte contre la peine de mort, et apporte un soutien juridique à Ali Mohammed. Selon l'organisation, le jeune garçon aurait signé des aveux forcés sous la torture. 



Pour l'ONG, le lien de parenté direct d'Ali Mohammed avec une figure de l'opposition saoudienne expliquerait également sa condamnation pour terrorisme et la sévérité de la sentence. Le jeune chiite est en effet le neveu du cheikh al-Nimr, un haut-dignitaire chiite et l'un des plus farouches opposants à la monarchie sunnite, lui-même condamné à mort en octobre 2014 pour "désobéissance au souverain", "port d'armes" et "sédition". 

Sur les réseaux sociaux, la résistance s'est organisée autour du hashtag #FreeNimr, et la page Facebook demandant la libération du cheikh al-Nimr relaie les dernières informations sur la condamnation d'Ali Mohammed. Mais ces initiatives citoyennes ne devraient pas empêcher Riyad de passer à l'acte, et le jeune homme devrait être mis à mort comme prévu, jeudi.



Des experts de l' ONU demandent l'annulation de l'exécution

Seule l'intervention, mardi, d'experts onusiens des droits de l'homme, pourrait peut-être changer la donne in extremis. Ces experts ont en effet demandé à l'Arabie saoudite d'annuler l'exécution, soulignant dans un communiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu'il n'avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traitée "dans le mépris total des critères internationaux", ajoute le communiqué.

"Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie saoudite", ont estimé les experts.

La promotion polémique de l'Arabie saoudite à l'ONU

Cette condamnation particulièrement sévère, et qui concerne un prisonnier qui était encore mineur au moment de son arrestation, tombe mal pour le pays. L'Arabie saoudite est en effet au coeur d'une polémique après sa nomination controversée à la tête de l'une des commissions consultatives de l'ONU sur les droits de l'homme, dont les travaux servent ensuite au Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour formuler ses recommandations, rappelle Le Monde.

Cette promotion, révélée lundi, a fait beaucoup de bruit, l'Arabie saoudite étant considérée comme l'un des pires pays du monde en matière de droits de l'homme. L'ONG Amnesty International indiquait en août qu'au moins 2.208 personnes ont été exécutées dans le pays entre janvier 1985 et juin 2015. Depuis le début de l'année, 134 personnes ont été mises à mort, soit 44 de plus que l'année précédente.



Par Adrienne Sigel



http://www.bfmtv.com/international/un-saoudien-de-21-ans-va-etre-decapite-et-crucifie-916910.html



 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:39:29

Arabie Saoudite : Exécution du chef religieux chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr

 

 

 

Arabie Saoudite : L'exécution du chef religieux chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr, ce samedi, a provoqué l'indignation, dans le monde entier.

Âgé de 56 ans, le cheikh Al-Nimr, était une figure respectée de la communauté chiite d'Arabie Saoudite. Farouche opposant de la dynastie des Al-Saoud, il a été arrêté à plusieurs reprises pour des prêches enflammés.  
Sa mise à mort risque d'attiser la fracture entre chiites et sunnites dans toute la région. 

Il y a eu de nombreuses manifestations, parfois violentes, dans de nombreux pays. Par ailleurs, le royaume sunnite et l'Iran ont multiplié les déclarations agressives.

Dans le royaume wahhabite, berceau de l'orthodoxie sunnite, les chiites (10 à 15% de la population) se plaignent d'être considérés comme des citoyens de seconde zone. 

Principalement installés dans la région riche en pétrole d'Al-Qatif, dans l'est du pays, les chiites font l'objet de discrimination systématique dans l'enseignement public, l'emploi, et l'autorisation de construire des lieux de culte. 

Le cheikh Nimr est arrêté en juillet 2012, de manière mouvementée; deux de ses partisans sont tués au cours des manifestations provoquées par cette interpellation. Il est condamné à mort en octobre 2014 pour "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes" par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme.


Une peine dénoncée par les ONG de défense des droits humains. 

http://www.marseille-nord-savoir.com/2016/01/arabie-saoudite-l-execution-du-chef-religieux-chiite-saoudien-nimr-baqer-al-nimr-ce-samedi-a-provoque.html



3 Janvier 2016 par PIERRE HAMMADI

 

 


 
 
 

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