Arabie Saoudite : L'exécution du chef religieux chiite saoudien
Nimr Baqer al-Nimr, ce samedi, a provoqué l'indignation, dans le
monde entier.
Âgé de 56 ans, le cheikh Al-Nimr, était une
figure respectée de la communauté chiite d'Arabie Saoudite.
Farouche opposant de la dynastie des Al-Saoud, il a été arrêté à
plusieurs reprises pour des prêches enflammés.
Sa mise à
mort risque d'attiser la fracture entre chiites et sunnites dans
toute la région.
Il y a eu de nombreuses
manifestations, parfois violentes, dans de nombreux pays. Par
ailleurs, le royaume sunnite et l'Iran ont multiplié les
déclarations agressives.
Dans le royaume wahhabite, berceau
de l'orthodoxie sunnite, les chiites (10 à 15% de la population) se
plaignent d'être considérés comme des citoyens de seconde
zone.
Principalement installés dans la région riche en
pétrole d'Al-Qatif, dans l'est du pays, les chiites font l'objet de
discrimination systématique dans l'enseignement public, l'emploi, et
l'autorisation de construire des lieux de culte.
Le
cheikh Nimr est arrêté en juillet 2012, de manière mouvementée;
deux de ses partisans sont tués au cours des manifestations
provoquées par cette interpellation. Il est condamné à mort en
octobre 2014 pour "sédition", "désobéissance au
souverain" et "port d'armes" par un tribunal de Ryad
spécialisé dans les affaires de terrorisme.
Une peine
dénoncée par les ONG de défense des droits humains.
3 Janvier 2016 par PIERRE HAMMADI