Democratie et Justice Sociale en Islam

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posté le 07-01-2016 à 22:54:00

Arabie Saoudite : 47 exécutions dont celle du dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr

 

 

L'Arabie Saoudite a exécuté, ce samedi 2 janvier 2016, 47 personnes condamnées pour terrorisme, selon des agences de presse internationales.

Parmi les personnes exécutées, une figure de l'opposition au régime.
Il s’agit du dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr.
Rappelons que ce dernier était l'un des principaux animateurs des manifestations pacifiques survenues dans la région de Qatif, dans l'est du pays où vit l'essentiel de la minorité chiite.

Zeyneb Dridi


http://www.jawharafm.net/fr/article/arabie-saoudite-47-executions-dont-celle-du-dignitaire-chiite-nimr-baqer-al-nimr/106/32221

 

 

 

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:51:58

L’exécution du cheikh Al-Nimr creuse la cassure confessionnelle du Moyen-Orient

 

 

 

Les défenseurs du cheikh Al-Nimr redoutaient le pire depuis que les forces de sécurité saoudiennes avaient été mises en état d’alerte il y a quelques jours. Leurs craintes se sont révélées exactes. Le célèbre prédicateur chiite a été exécuté samedi 2 janvier, avec quarante-six autres personnes condamnées pour « terrorisme », dont des militants d’Al-Qaida. Sa mise à mort promet d’attiser les haines sectaires au Moyen-Orient, d’accroître les tensions entre l’Iran et le royaume wahhabite, qui se combattent déjà, par alliés interposés, en Syrie et au Yémen, et donc de nuire aux efforts, récemment relancés, pour régler ces deux conflits.

Lire aussi : L’Arabie saoudite exécute 47 personnes, dont le cheikh chiite Al-Nimr

« Je ne doute pas que ce sang pur tachera la maison [de la famille] Al-Saoud et qu’ils seront balayés des pages de l’histoire », a réagi l’ayatollah iranien Ahmad Khatami, en référence à la dynastie au pouvoir à Riyad. « Le monde islamique va exprimer son indignation et dénoncer ce régime infâme autant que possible », a ajouté le dignitaire iranien, membre de l’assemblée des experts. « Riyad paiera un prix élevé », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères de l’Iran.

Désobéissance au souverain

Agé de 56 ans, Nimr Baqer Al-Nimr, avait été le chef de file des manifestations qui avaient ébranlé la province orientale du royaume, fief de la communauté chiite saoudienne, entre 2011 et 2012, en parallèle des « printemps arabes ». Dans ce pays qui se définit comme le gardien de l’orthodoxie sunnite, régi par le wahhabisme – une version ultrapuritaine de l’islam –, les chiites, qui sont deux millions sur une population dix-huit millions, s’estiment souvent marginalisés et harcelés par l’appareil policier.

Le cheikh Al-Nimr s’était distingué par quelques prêches provocateurs, notamment celui où il s’était réjoui de la mort du prince héritier Nayef, en 2012. Un an plus tôt, dans une autre diatribe, il avait appelé à une sécession de l’est de l’Arabie saoudite et à sa fusion avec le royaume voisin de Bahreïn, ébranlé à l’époque par la révolte de la majorité chiite contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Surtout apprécié de la jeunesse déshéritée de Qatif, la capitale des chiites sur la côte est, le religieux était considéré comme un dur par rapport à d’autres religieux, plus modérés, comme le cheikh Hassan Al-Safar.

Il n’avait cependant jamais cautionné les actes de violence perpétrés à la fin du soulèvement, et de façon résiduelle depuis, par une poignée de radicaux, implantés principalement à Awamiyah, un quartier de Qatif. Une prudence insuffisante aux yeux des autorités. Arrêté en juillet 2012, Al-Nimr avait été condamné à mort en octobre 2014 pour sédition, désobéissance au souverain et port d’armes par un tribunal de Riyad spécialisé dans les affaires de terrorisme.

Mélanger opposants et terroristes

A l’époque, de nombreux observateurs s’attendaient à ce que la cour suprême cassât ce verdict préliminaire, unanimement condamné par les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Ou bien à ce que le roi Abdallah le commuât en peine de prison à perpétuité. Mais celui-ci, mort trois mois plus tard, a été remplacé par un nouveau souverain, Salman, obnubilé par la menace iranienne – et par extension chiite –, comme l’a montré sa décision d’entrer en guerre contre les milices houthistes au Yémen, de confession zaïdite, une branche du chiisme.

Les deux super-ministres sur lesquels le roi s’appuie, son fils et vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman, titulaire du portefeuille de la défense, et son neveu et dauphin Mohammed Ben Nayef, chargé de l’intérieur, ont par ailleurs construit leur ascension politique sur une image d’homme à poigne, inflexible. Ils pouvaient d’autant moins y renoncer qu’une rivalité feutrée les oppose. Le triumvirat en place à Riyad n’était donc pas porté naturellement à la clémence.

Les dirigeants saoudiens redoutaient probablement aussi d’être accusés de mollesse par le clergé wahhabite, l’autre pilier du royaume avec la famille Al-Saoud, qui considère le chiisme comme une branche déviante de l’islam. Une grâce du cheikh Al-Nimr serait mal passée dans les milieux les plus conservateurs du pays, alors que des dizaines de sunnites, impliqués dans des attaques revendiquées par Al-Qaida, s’apprêtaient à être mis à mort et que le royaume durcit le ton contre l’organisation Etat islamique, en annonçant la formation d’une coalition antiterroriste.

Lire aussi : Comment l’Arabie saoudite envisage sa coalition contre l’Etat islamique

La liste des personnes tuées samedi inclut le nom de Fares Al-Shuwail, présenté par les médias saoudiens comme un leader religieux d’Al-Qaida, arrêté en août 2004, à l’époque où l’organisation d’Oussama Ben Laden commettait de nombreux attentats dans le royaume. En exécutant le même jour à la fois des chiites et des sunnites, quitte à mélanger opposants et terroristes, le royaume espère désamorcer les critiques qui l’accusent de discriminations antichiites.

La manœuvre ne devrait pas avoir beaucoup de succès. Riyad a déjà envoyé des renforts de police à Qatif, en prévision d’une relance des troubles dans la province orientale. A Bahreïn, archipel satellite de l’Arabie saoudite, des manifestations de protestations ont commencé dans les villages chiites du sud de Manama, la capitale. La mise à mort d’Al-Nimr risque d’approfondir la défiance entre Téhéran et Riyad, au moment où le lancement de pourparlers de paix, sur le Yémen (un deuxième round de négociations est prévu pour la mi-janvier en Suisse) et sur la Syrie (une première rencontre entre pro et anti-Bachar Al-Assad est programmée pour le 25 janvier à Genève), nécessite au contraire un rapprochement entre les deux rivaux. Au Yémen, le mouvement houthiste a annoncé porter le deuil « d’un guerrier saint » exécuté « après une parodie de procès et en violation flagrante des droits de l’homme ». La coalition arabe menée par Riyad a enterré pour sa part le cessez-le-feu entré en vigueur le 15 décembre et violé à de multiples reprises depuis cette date.

Dans une déclaration à l’Agence France-Presse, Mohamed Al-Nimr, le frère du défunt cheikh, a espéré que « la voix de la modération et un règlement politique prévaudront ». Mais il est peu probable que ses mots de paix soient entendus.

 

Le Monde.fr | 02.01.2016 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

 

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/02/execution-d-al-nimr-riyad-prend-le-risque-d-attiser-les-haines-sectaires-au-proche-orient_4840902_3218.html

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:49:55

Bahreïnies exigent au Riad ont demandé la libération de détenus religieux chiite

Bahreïnies exigent au Riad ont demandé la libération de détenus religieux chiite

août 11, 2014

Les bahreïnies de citoyens sont descendus dans les rues nuit dimanche pour exprimer leur rejet de la politique raciste du régime de Bahreïn contre les musulmans chiites dans ce pays et faire preuve de solidarité avec le religieux chiite important, le cheikh Nimr Baqer-al Nimr, a été arrêté par le régime saoudien.

 

 

 

 

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : La manifestation a eu lieu sur l'île est de Sitra, où les manifestants ont scandé des slogans contre le régime Al Khalifa, au pouvoir depuis plus de 40 ans.

Ils ont également exprimé leur soutien à Al - Nimr, arrêté le 8 Juillet 2012 par les forces de sécurité saoudiennes dans la ville d'Al-Qatif, dans l'est l'Arabie Saoudite.

Le 18 Juin, un tribunal de régime Arabie Saoudite a condamné à la peine capitale Baqer al-Nimr par des discours contre insulte à la monarchie et le roi Abdullah Abdolaziz bin Al Saoud.

En aussi le plus haut dignitaire religieux chiite dimanche en Irak, l'ayatollah Seyed Ali Sistani a exhorté les autorités saoudiennes à libérer l'universitaire chiite.

Il a également appelé le président irakien Fuad Masum, négocier avec les Saoudiens afin d'éviter l'application du verdict contre l'imam chiite.

Par ailleurs, le vice-président de la Conseil supérieur islamique chiite au Liban, Abdolamir Qablan, dans une lettre au roi d'Arabie saoudite, lui a conseillé d'excarcelar Al - Nimr pour neutraliser les complots des ennemis de l'Islam qui cherchent à semer la discorde parmi les musulmans.

De nombreux critiques estiment que la décision de l'Arabie Saoudite pour la condamnation d'Al- Nimr sceller le sort de ce pays, qui vit depuis Février 2011 protestations contre la monarchie, en particulier dans les villes d'Al- Qatif et Awamiyah.

Fin/229

 

  • Source : ABNA

 

http://fr.abna24.com/service/middle-east/archive/2014/08/11/630367/story.html

 

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:48:09

Arabie saoudite. Dignitaire chiite condamné à mort

 

 

(Par AMNESTY INTERNATIONAL)

Consternée par la condamnation à mort prononcée mercredi 15 octobre à l’issue d’un procès inique contre un dignitaire chiite dissident en Arabie saoudite pour « désobéissance au souverain », pour avoir « incité au sectarisme » et « encouragé, soutenu ou participé à des manifestations », Amnesty International demande son annulation immédiate.

« La condamnation à mort prononcée contre le cheikh Nimr Baqir al Nimr s’inscrit dans le cadre d’une campagne menée par les autorités en Arabie saoudite pour écraser toute dissidence, y compris ceux qui défendent les droits de la communauté musulmane chiite dans le royaume », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Le frère du cheikh al Nimr, Mohammad al Nimr, aurait été arrêté après que le Tribunal pénal spécial à Riyadh a prononcé la sentence.

On ignore toujours où se trouve Mohammad al Nimr et pourquoi il a été interpellé ; selon certains, c’est parce qu’il a tweeté au sujet de la condamnation à mort de son frère.

« Cette condamnation choquante de Nimr Baqir al Nimr, suivie de l’arrestation de son frère au tribunal, montre que les autorités saoudiennes sont prêtes à aller très loin pour empêcher les militants chiites de défendre leurs droits. L’Arabie saoudite doit libérer Nimr Baqir al Nimr et mettre un terme à la discrimination et au harcèlement systématiques qui visent la communauté chiite », a déclaré Said Boumedouha.

Le cheikh al Nimr, qui s’est souvent montré critique à l’égard du gouvernement saoudien quant au harcèlement dont sont victimes les chiites dans le pays, a tout d’abord été accusé, entre autres, de banditisme, les agents des forces de sécurité ayant affirmé qu’il avait ouvert le feu sur eux lorsqu’ils l’ont interpellé le 8 juillet 2012. Nimr Baqir al Nimr a été blessé par balle lors de son arrestation.

Les éléments l’incriminant pour toutes les autres charges retenues contre lui provenaient de sermons religieux et d’interviews qui lui étaient attribués. Après avoir examiné ces textes, Amnesty International a confirmé qu’il ne faisait qu’exercer son droit à la liberté d’expression et n’incitait pas à la violence. Certaines charges, comme la « désobéissance au souverain », ne devraient pas constituer des infractions, car elles criminalisent le droit à la liberté d’expression. D’autres charges formulées en termes vagues sont utilisées pour le sanctionner en raison de ses activités pacifiques.

« Le procès de Nimr Baqir al Nimr a été entaché de graves irrégularités. Les témoins, dont les déclarations étaient les seules preuves présentées à charge, n’ont pas été convoqués au tribunal pour témoigner – en violation des lois du pays. L’accusé n’a pu exercer son droit fondamental de préparer sa défense et n’a pas toujours été assisté par un avocat, les autorités n’ayant pas informé son avocat des dates de certaines audiences », a déclaré Said Boumedouha.

Par ailleurs, Nimr Baqir al Nimr, qui est l’imam de la mosquée d’Al Awamiyya, à Al Qatif, dans la province de l’Est, a subi des mauvais traitements durant ses deux années de détention, qu’il a passé la plupart du temps à l’isolement dans des hôpitaux militaires et à la prison d’Al Hair, à Riyadh.

Sa famille n’a pas pu lui rendre régulièrement visite et il n’a pas toujours pu consulter ses avocats – y compris durant les interrogatoires. Il n’a pas été autorisé à se faire opérer pour lui retirer une balle dans le dos.

Il n’a pas non plus bénéficié de soins pour sa jambe droite, qui est paralysée depuis qu’il a été blessé par balle durant son interpellation.

Dans la province de l’Est majoritairement peuplée de chiites, les habitants appellent des réformes depuis février 2011, lorsque les soulèvements du « Printemps arabe » ont soufflé sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

Les pouvoirs publics répliquent par des mesures de répression contre les personnes soupçonnées de soutenir ou de participer aux manifestations, et contre les personnes qui expriment des opinions critiques.

Des chiites sont arrêtés, incarcérés et harcelés pour avoir organisé des réunions de prière collective, célébré des fêtes chiites ou enfreint les restrictions pesant sur la construction de mosquées et d’écoles religieuses chiites.

En mai et juin 2014, au moins cinq militants chiites détenus à la suite des manifestations de 2011 et 2012 ont été condamnés à mort pour des chefs d’accusation forgés de toutes pièces, liés à leurs activités militantes.

L’un des cinq condamnés à mort, Ali al Nimr, est le neveu du cheikh Nimr Baqir al Nimr. Il avait 17 ans au moment de son arrestation. Il a affirmé avoir été torturé dans le but de lui soutirer des « aveux ».

http://1dex.ch/2014/10/arabie-saoudite-dignitaire-chiite-condamne-mort/

 


 
 
posté le 07-01-2016 à 22:46:53

Qui était vraiment le Cheikh Nimr Baqer al-Nimr, l'imam chiite exécuté en Arabie saoudite ?

 

 

Une femme arborant le portrait du Cheikh Nimr al-Nimr.


Le chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, exécuté samedi en Arabie saoudite, était un défenseur charismatique de la minorité chiite. Virulent critique de la dynastie sunnite au pouvoir, il était depuis plusieurs années dans leur ligne de mire.

En 2011, alors en plein «printemps arabe», le Cheikh Nimr Baqer al-Nimr avait mené le mouvement de contestation dans l'est de l'Arabie saoudite, où se concentre la minorité chiite qui se plaint d'être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite.

En savoir plus : De grandes manifestations éclatent au Moyen-Orient après l’exécution d’un imam chiite

 

Agé de 56 ans et arborant une longue barbe grise, il avait fait des études de théologie en Iran. Considéré comme un «instigateur de l'insurrection», il a été arrêté le 8 juillet 2012 et blessé à la jambe en opposant «une résistance aux forces de sécurité».

 

Son arrestation avait déjà à l'époque déclenché des affrontements avec la police dans les villages chiites de l'est du royaume, riche en pétrole.

 

Sa condamnation à mort pour «terrorisme», «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d'armes» a été annoncée le 15 octobre 2014 par un tribunal de Ryadh.

Selon son frère Mohammed al-Nimr, l'homme était «un homme religieux, humble, qui menait une vie simple, ce qui le rendait attractif auprès des jeunes».

Il a affirmé que son exécution «provoquerait la colère des jeunes» chiites en Arabie saoudite, appelant toutefois à des «manifestations pacifiques».

 

Selon lui, après le retour de son frère d'Iran en 1994, Nimr al-Nimr était devenu un «faqih», juriste théologien de l'islam, et jouissait d'une «position spéciale et distinguée» auprès des chiites en Arabie saoudite.

C'est dans la mosquée Imam Hussein à Awamiya, son village natal, qu'il tenait ses prêches du vendredi, «très politiquement engagés», toujours selon son frère Mohammed.

C'est également dans ce village chiite du royaume que les attaques et manifestations contre la police sont courantes.



Il a par ailleurs été brièvement détenu à plusieurs reprises entre 2003 et 2008 pour avoir réclamé la remise en liberté d'activistes, davantage de droits pour la communauté chiite dont le droit des enseignants à exercer dans les écoles, selon son site officiel www.sknemer.com qui est géré par sa famille.

Un farouche opposant au sunnisme et partisan d'une fusion des populations chiites

Mais c'est en 2009 qu'il a commencé à sérieusement irriter les autorités, en appelant à une sécession de l'est de l'Arabie saoudite, une région majoritairement chiite et de sa fusion avec le royaume proche de Bahreïn.

Dans un discours en novembre 2011, suite à la mort de quatre chiites dans la Province orientale, le cheikh Nimr avait appelé à «la remise en liberté de tous les détenus au cours de manifestations et de tous les prisonniers de conscience, sunnites et chiites».

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Au cours des funérailles d'un des manifestants de l'époque, il avait assuré: «nous sommes déterminés à réclamer nos droits légitimes par des moyens pacifiques».

Mais en 2012, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre Nimr se réjouissant de la mort du ministre de l'Intérieur de l'époque, le prince héritier Nayef.

«Que les vers le mangent», disait-il, critiquant également les dynasties sunnites régnantes en Arabie saoudite et au Bahreïn où les autorités ont écrasé en 2011, avec l'aide des troupes saoudiennes, un mouvement de protestation animé par la majorité chiite.

Le fils de Nayef, Mohammad ben Nayef, est devenu prince héritier l'an dernier.

«Il est regrettable que le verdict (de sa mise à mort) prenne davantage des allures de vengeance personnelle» plutôt qu'elle ne soit basée sur une preuve criminelle, a affirmé à l'AFP le frère du leader chiite exécuté.

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Al Nimr «a prononcé des mots qui peuvent être durs mais il était le porte-parole d'une opinion. Il aurait pu être tenu politiquement responsable» mais pas exécuté, a ajouté le frère.

L'épouse de Nimr étant décédée d'un cancer en 2012, il laisse orphelins un garçon et trois filles. Ses enfants font leurs études aux Etats-Unis à l'exception de sa plus jeune fille qui vit en Arabie saoudite.

Son neveu, Ali al-Nimr, dont l'arrestation alors qu'il était mineur avait suscité de vives critiques des défenseurs des droits de l'Homme dans le monde, est actuellement emprisonné et condamné à mort.

En Arabie saoudite, qui compte 28,5 millions d'habitants, 85 à 90% de la population est sunnite. 10 à 15% sont chiites. Ces derniers sont concentré en immense majorité dans la province d'Ach-Charqiya à l'extrême Est du pays, notamment dans la ville de Al-Qatif, d'où est natif le Cheikh Nimr al-Nimr.

https://francais.rt.com/international/13106-qui-etait-vraiment-cheikh-nimr-al-nimr

 


 
 
 

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